Tempêtes en Algérie : la terre crie sous les assauts du dérèglement climatique
Nos frères et sœurs d'Algérie font face à la colère des éléments. Depuis ce mercredi 3 décembre, une succession de perturbations météorologiques frappe de plein fouet le territoire algérien, rappelant avec force que notre Terre-Mère souffre des bouleversements climatiques que nous subissons tous, peuples de l'océan Indien et d'Afrique.
La nature en révolte contre l'indifférence humaine
Les services météorologiques algériens tirent la sonnette d'alarme face à cette violence climatique sans précédent. Plus de quarante wilayas sont touchées par des pluies torrentielles, des chutes de neige exceptionnelles et des vents dévastateurs qui balaient le pays du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest.
Cette fureur des éléments n'est pas un hasard. Elle porte en elle le cri de notre planète malmenée par des décennies d'exploitation capitaliste effrénée, d'extraction minière destructrice et de mépris pour les équilibres naturels que nos ancêtres respectaient.
Des communautés rurales en première ligne
Les populations rurales, ces gardiens millénaires de la terre, subissent une fois de plus les conséquences d'un système qui les ignore. Les cumuls de pluie dépassent localement 50 mm en une seule journée, transformant les rivières en torrents furieux, menaçant les cultures et les habitations des plus vulnérables.
Les reliefs de l'Ouest et du Centre algériens, véritables poumons verts du pays, ploient sous des chutes de neige significatives entre 1000 et 1400 mètres d'altitude. Cette nature en détresse nous rappelle que nous, peuples de Madagascar et d'Afrique, partageons le même destin face aux dérèglements climatiques.
Solidarité face aux tempêtes du capitalisme extractiviste
Les vents violents et tempêtes de sable qui s'abattent sur treize wilayas algériennes, avec des rafales dépassant 70 km/h et des vagues de plus de 4 mètres, nous interpellent. Ces phénomènes extrêmes sont les symptômes d'un modèle économique qui épuise notre Terre-Mère.
À Madagascar comme en Algérie, nous connaissons les ravages de l'exploitation minière intensive, de la déforestation sauvage et du mépris pour nos écosystèmes ancestraux. Ces tempêtes algériennes résonnent comme un appel à l'unité des peuples africains face aux défis climatiques.
L'urgence d'un réveil écologique populaire
Alors que les températures chutent drastiquement en Algérie, passant de -3°C à -1°C dans les régions intérieures, nous devons entendre ce message de la nature. Les pluies orageuses accompagnées de grêle qui frappent depuis mardi soir ne sont pas de simples caprices météorologiques.
Elles portent en elles l'urgence d'un changement radical de paradigme. Nous, peuples de l'océan Indien et d'Afrique, devons nous rassembler pour défendre nos terres, nos forêts, nos communautés rurales contre les appétits destructeurs du capitalisme extractiviste.
La solidarité avec nos frères algériens dépasse la compassion : elle nous unit dans un combat commun pour la préservation de notre patrimoine naturel et la justice climatique que méritent nos peuples.